INTERVIEW : IAN SCOTT au Salon Country Western 2017

C’est le chanteur Ian Scott qui était sur scène pour clôturer la 10ème édition du salon Country Western qui s’est tenue au Mans, à la Rotonde. Country France, avec Alain Mangenot et Gérard Vanderbork, en ont profité pour poser quelques questions à l’artiste. Et entre autres, pourquoi la scène lui colle à la peau. 

 

Bonsoir Ian, tu viens de terminer ce concert, un superbe succès.  Nous avons remarqué que tu as fait de nombreuses évocations de grands artistes qui sont des légendes du rock et de la country music et particulièrement Elvis Presley, pourquoi ?

Oui, Elvis est né en Janvier 1935 et décédé en 1977 à Memphis, et ça fait 40 ans. J’ai voulu lui rendre hommage en interprétant une dizaine de ses chansons, comme « Devil in Disguise » que les danseurs connaissent bien, ce sont des titres que j’aime beaucoup, que j’ai découvert quand j’avais 12 ou 13 ans, à l’époque où je vivais au Paraguay, alors que mes parents y avaient un ranch de plusieurs milliers d’hectares. C’est là que j’ai découvert la musique.

Donc j’ai rendu hommage à Elvis, mais aussi à Bob Dylan, aux Rolling Stones, à John Denver.  Il y avait 20% de reprises, et 80% de mes compositions, dont bien sûr Jolie Blonde,  Hop, le dernier « Power » que j’ai sorti il y a un an et qui a été chorégraphié par David Villellas. Ce titre sera dans le 8e album que je vais sortir à la fin de l’année ou début 2018, mais l’album sera déjà bien avancé cet été et je chanterai des extraits sur scène.

Ian Scott en concert au Salon Country Western 2017
Découvrez les titres du prochain album de Ian Scott

Pour quelques titres, je vais faire comme pour «Power», que l’on peut télécharger sur mon site, c’est-à-dire sortir les titres en avant-première sur internet, avant de réaliser l’album physique, cela plait bien au public.

Donc il faut suivre cela sur les réseaux ?

Oui, sur mon site internet on peut trouver les ventes de CD, des photos inédites où je suis en studio, et plein de renseignements, et sur Facebook qui est plus direct, c’est l’actualité du moment, le contact avec le public, car je suis mon Facebook tous les jours.

Ian Scott en concert au Salon Country Western 2017

Tu as un très grand fan club,  il y a combien de membres ?

Je ne sais plus, car j’ai modifié le fan club il y a un an et demi.  Avant les adhérents payaient une cotisation, mais ça n’avait plus de sens car avec le modernisme actuel, les évolutions numériques, tout le monde a un appareil photo, une caméra, et utilise les réseaux sociaux, Facebook, Youtube, les avantages que je proposais devenaient obsolètes. De plus, mon tempérament qui me porte à être très proche des gens, à partager, à aimer mon public, rendaient irréaliste le fait de faire payer pour être dans le fan club. Donc j’ai arrêté cette formule, mais par contre je n’ai plus de chiffres, je ne sais plus, mais c’est plusieurs milliers de personnes.

Maintenant, j’utilise beaucoup Facebook, je réponds aux gens, j’ai énormément de mails après mes concerts, et je mets la semaine à répondre, c’est important et ça me fait plaisir. Au Mans, il y avait tellement de monde que les dédicaces ont duré 2h et demi,  ça aussi c’est important et cela me fait plaisir.

Mais la vie de musicien, c’est dur, je t’explique : parce que pendant que je signe, tu vois tes musiciens qui boivent des coups, qui rigolent, et quand tu as fini les dédicaces il n’y a plus rien sur scène, la sono et les 3 tonnes de matériel c’est rangé, par contre sur la scène il y a toujours tes deux guitares, ton micro, ton pied de micro, ton ampli qui est toujours allumé parce que l’ingé son a oublié de l’éteindre, et ton verre vide, car quelqu’un l’a vidé (rires).

Ian Scott devant son public et les danseurs

Comment as-tu trouvé cette nouvelle scène du Mans ?

Quand je suis sur scène, la perception du lieu est différente que lorsque l’on est dans le public.  J’ai vu les gens danser, chanter, frapper des mains, ceux qui étaient devant la scène, beaucoup de monde partout, très éclectiques, cette ambiance diversifiée m’a beaucoup plu. J’avais devant moi un public avec qui je pouvais jouer, très naturellement.

Je regardais ces gens qui étaient attentifs, je m’exprimais pour eux,  et plus loin derrière je voyais les gens danser, et ça collait bien avec ma chanson.

Quand je chante, je ressens tout cela dans ma tête, et en même temps je pense à la chanson suivante, à ne pas faire d’erreur d’accord, à ne pas me tromper dans le texte, à groover …

En fait j’ai une mémoire rapide, c’est quand j’entends la musique que toutes les paroles me reviennent dans la tête, si on me demande de réciter les paroles, comme cela, j’ai beaucoup de mal.

Au début de ton concert, tu as chanté un morceau qui a énormément plu aux danseurs, on nous a beaucoup demandé quel titre c’était ?

C’est une de mes compositions que l’on trouve sur mon avant-dernier CD, Appel d’Air. Ce morceau a été réédité sur mon dernier album qui est le CD de l’Alhambra. Elle s’appelle «Café Racer», c’est un titre parfait pour lancer un concert car elle met de l’ambiance et se danse facilement. Cela parle des motos des années 80, ces belles machines que les américains collectionnent et que l’on trouve exposées dans les cafés, cela s’applique d’ailleurs à toutes les motos customisées car aux USA le plaisir c’est d’amener sa moto dans un café pour la montrer, en parler. C’est la version audio originale du DVD, avec les accompagnements de cuivre, car il y avait 14 musiciens avec moi sur scène. Le morceau a été chorégraphié par Guylaine Bourdages et ça déménage très fort.

Album CD - Appel d'air
Ecoutez les titres de l'album Appel d'air

Quel sont tes projets ?

C’est le 8ème CD sur lequel je travaille énormément, et aussi les concerts. Le 18 mars dans les Ardennes, près de Charleville Mézières, le 1er Avril au Scarabée à Roanne près de Lyon, c’est un week-end country avec des stands, et le 20 Mai à Bondy. Vous retrouverez toutes ces dates sur mon site internet et sur Facebook.

Merci Ian pour cette interview, et à bientôt.

Propos recueillis par Alain Mangenot et Gérard Vanderborck

Consultez le reportage photo de Country-France, sur le salon du Mans.

Voir la vidéo de Michel Dailloux : Ian Scott interpète Elvis Presley

Voir le reportage-photos